mardi 10 juillet 2012

Tu veux la guerre? ..au marché!

                                             

Je ne sais pas pour vous, mais j'adore faire ma bobo et acheter mes victuailles au marché.

Oui, moi, fraîche comme une fleurs des champs, dans une robe d'été qui virevolte, un joli panier accroché à mon bras fin et délicat, des mignonnes ballerines aux pieds, tout sourire. (si, si, c'est bien moi!)

Oui, le marché, des couleurs éclatantes, des parfums qui donnent envie de ne manger que du sain, du beau, du bon. Des commerçants souriants, attentionnés, fins gourmets qui me feraient goûter leurs produits issus d'un terroir ô combien affriolant.........

Sauf que dimanche dernier, le tableau, c'était plus trash que bucolique.

Je m'en vas te raconter.

Dimanche, sous la pluie. Me retrouvant seule et avec un frigo criant famine, j'ai enfin réussi à habiller mes deux crustacés, et nous voilà parties à la chasse. Tu vois le tableau : mes cheveux gras dans une queue de cheval maigrichonne, mes lunettes de geek sur mon nez (ben oui, on est dimanche, hein!), je pousse un véhicule plus très identifiable contenant une Écrevisse-gigoteuse qui touche à tout, et je traîne une Langouste-flipette accrochée à ma jambe comme un boulet. Et là, ce jour-là, j'ai quand même eu droit au commerçant jovial et attentionné, mais certainement pas avec moi.

La Boulangère
Son stand est beau, les miches (non, pas les siennes, 'spèce d'obsédé de la miche!) sont rondes et les croissants tout dorés. Il y a même un flan qui me drague ostentatoirement. C'est trop tentant. Boulangère est occupée avec un monsieur, soit, je patiente. Elle finit, et se dirige vers moi, cool. Sauf que ben, elle s'arrête pas devant moi, elle va voir le monsieur derrière moi. Pardon? Oh, tu m'as pas vue avec mon convoi ou quoi?
Comment lui faire passer sa baguette par la narine? J'ai patienté, puis demandé un croissant. 45cts. et je lui ai tendu mon plus beau billet de 50€. Désolée, non je n'ai pas de monnaie. Sa tête de flan à ce moment, un vrai délice.

Le Poissonnier
Aaaaah enfin, du poisson! Deux semaines qu'on en a pas mangé, chuis en manque. Il me faut mon rail de saumon, ma ligne de colin, ma dose de crevette, p'têt même un shoot de moules. Poissonnier papote avec un habitué (oh, moi aussi je viens toutes les semaines!) et j'en ai marre. La marée, ça sent bon un moment, mais c'est pas ma cologne préférée non plus. Je tente un "Excusez-moi..?", et là, enfin, il m'accorde toute son attention. Enfin, crois-je, puisqu'après m'avoir dis bonjour, il continue sa conversation avec SON habitué.
En me voyant m'éloigner, il m'alpague haut et fort :"Oui, Madame, qu'est ce que ce sera cette semaine?"
Comment lui faire avaler ses arêtes de barbu? Avec mon plus beau sourire, je lui ai répondu : "Merci, je vais voir votre collègue sur le stand en face". Si on peut changer de crèmerie, on peut aussi changer de poissonnier.

La prochaine fois? J'y retourne. Mais sans mes crustacés, et ptêt même à poil. On me verra mieux, et là, on me servira correctement...


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